le magicien et la sorciere ... (chapitre 3 époque 2 )

C’est bizarre comme des souvenirs d’enfance peuvent vous coller à la peau aussi longtemps.

Bien sur je ne pouvais me plaindre de ma situation, j’avais épousé une femme que j’aimais, elle m’avait donné 2 enfants ma situation professionnelle était bonne mais il me restait en bouche un gout d’inachevé.

Bien que les années aient filées à grande vitesse, j’avais toujours en mémoire ces doux moments de vacances passés à Québec.

J’avais gardé quelques contacts avec Eve, lui avait annoncé mon mariage, pourquoi lui avoir dit ? Je n’en sais rien

Qu’étais devenu mes potes de vacances  les 2 frangins Eric et Marc ; ah cela on en a fais des conneries avec eux jamais les derniers pour ça et Steeve réservé et mystérieux, ils nous faisaient peurs parfois je dois avouer.

Et que dire des filles Eve, Caroline et Valérie parfois casse couille mais toujours adorables,

Mais c’était à elle que mes souvenirs d’enfance se rattachés, cette complicité que l’on avait ensemble faisait même enrager les autres. Isabelle, ma « sorcière », mon Isabelle.

Je la revois encore comme si c’était hier, ah si elle pouvait savoir combien de fois elle a envoutée mes nuits, combien de fois je lui ai fait l’amour dans mes rêves ce qui m’a valut pas mal d’engueulades de la part de ma mère lorsqu’elle changeait mes draps ou faisait mon lit au matin. Oui elle était l’héroïne de mes plaisirs solitaires, il y a bien eut cette petite pipe la veille de mon départ, j’aurais pu me vider dans sa bouche, lui donner ce qu’elle avait envie et moi aussi ; mais je ne pouvais pas la lier à moi par ce lien de sperme comme d’autres le font avec leur sang. Je devais déménager en France, je ne pouvais nous lier ainsi aux risques de gâcher notre adolescence.

C’étais ma sorcière et moi son magicien, mais malgré ce que la vie nous apportes on à toujours cette part d’enfant qui reste en nous.

Et si….. Si je n’étais jamais parti, si ce soir là nous avions été au bout de nos envies pas la simple pipe, non que ce soit moi qui la rende femme et elle me rende homme. Qu’ensemble nous perdions notre virginité peux être maladroitement la première fois, quoique étant si proche je crois que cette première fois aurait été réussie.

Et chaque jours auraient apportés son lot de plaisir, on aurait apprivoisé notre fougue, nos envies, nos désirs pour rendre chaque ébats le plus intense possible, le plus fou et le plus jouissif.

Malgré ma vie rangée, je ne saurais dire combien de fois j’ai imaginé ce scenario, seul dans mon bureau ou derrière mon pc à la maison, allant même parfois à me masturber en y songeant, oui me branler comme un ado, comme à cette époque quand Isabelle me rejoignait dans mes rêves.

Mais à présent elle devait être une femme mariée peux être avoir des enfants et ne devais sans doute plus faire partie de ses souvenirs et c’est peux être mieux ainsi.

Mais pourquoi ces pensées se faisaient elles plus insistantes en ce moment, sans doute pas la faute de Sylvain. Oui Sylvain ou plutôt devrais je dire ce gros con de Sylvain, c’est mon collègue de travail chargé du service commercial de notre petite entreprise en équipement hivernal, et ce con vient de sa casser la jambe en essayant nos équipements dans les Alpes.

Tu parles d’une bonne publicité, et cela à quelques jours d’aller démarcher à Québec, et de part ce fait je me retrouvais en 1^ère ligne pour le remplacer.

C’est drôle comme parfois le passé vous rattrape après 30 années.

Depuis cette « promotion », je n’arrêtais pas de me poser des tas de questions « quoi faire ? »

Devais-je y aller incognito, faire abstraction du passé ou renouer avec mes contacts d’ado.

Seule la carte de visite d’Eve, me félicitant pour mon mariage, qui sommeillait depuis 20 ans dans mon portefeuille était le lien avec ce passé.

Combien de fois, depuis cette promotion, n’avais je tapé son numéros de téléphone restant bloquer sur l’avant dernier chiffre. Mais là j’étais prêt, je devais le faire, voilà mon doigt caressé le 8, juste une pression dessus et comme Marty Mac Fly dans « retour vers le futur » je revenais dans le passé, mon téléphone était ma Doroléane.

Ce « allo » féminin à l’accent québecquois, me fit réaliser qu’inconsciemment je venais d’appuyer sur ce fameux 8.

- Allo, Eve ?

- Oui c’est bien moi, mais qui est au téléphone ?

Un moment de silence qui me parut une éternité avec cette petite voix en moi « qu’est ce que tu attends, dits lui.

- C’est Kevin mais peux être ne te rappelles tu plus « Kev »

- Oh ! Kevin quel plaisir de t’entendre, comment vas-tu, que deviens tu ?

J’hallucinais, plus de 20 ans sans nouvelles et elle se souvenait de moi comme si c’étais hier, nous avons bavardés ensemble pratiquement 1 heure a nous parler de nos familles de nos vie, avons même échangés quelques fou rire en nous rappelant les bons souvenirs.

 -Je t’appelais aussi pour te dire que je vais venir à Québec bientôt.

  - C’est vrai ? D’un ton jovial. Dits moi quand

 - A vrai dire, j’ai mon billet en main, je dois arriver dans 2 jours, j’ai une réservation au  Hilton et j’aimerais te revoir.

Je savais que pertinemment cela voulais dire te revoir, oui toi mais aussi Isabelle.

- Pas de problèmes Kevin, tu me téléphone quand tu es là et j’essayerai de joindre la bande pour nous réunir comme dans le passé.

- Oh tu ne peux pas savoir comme cela me ferais plaisir aussi à moi de vous revoir tous.

- Et à moi aussi, me dit elle d’une voix émue, je t’embrasse Kévin à bientôt.

-  Bises ma belle à bientôt.

Une fois raccrochais, je frémissais comme un gamin ayant l’autorisation de sortir pour la 1^ère fois en boite avec ses copains  non sans penser « Le magicien est de retour petite sorcière ».

écrit par Kevin..